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jeudi 5 février 2009

Un béotien fait appel à votre expertise !

J'aimerai vous faire lire le courriel reçu de la part d'un lecteur :

Monsieur,
qu'avez-vous fait de moi ? Je ne vais plus chez le coiffeur : je vais chez le barbier. Je ne dis plus chaussures mais souliers. Je ne vais d'ailleurs plus chez le chausseur mais chez le bottier. Je ne pense plus prêt-à-porter mais sur mesure. Depuis quinze jours, une paire de Crockett&Jones aux pieds, le monde me paraît meilleur. Je ne m'appartiens plus. Tout cela je vous le dois, à votre blog et vos interventions sur depiedencap. Me voici désormais capable sans sourciller de prévoir mon budget à l'année et de calculer ce que je dois mettre de côté au mois pour me faire plaisir d'une paire de Gomez ou d'une dizaine de Courtot !
Vous êtes responsable de moi maintenant ! Vous devez m'aider et mon problème est le suivant. Autant il me paraît normal de payer 200 euros une Lucca ou 3000 euros une paire de Delos, autant je ne comprends pas les 4000 euros d'un Huntsman. Je viens donc ici vous demander ceci : si j'économise pour revêtir un tel costume, durera-t-il toute ma vie en le portant chaque jour (hormis ceux où il sera nettoyé pour sûr !). Est-il donc possible qu'un costume dure plus de cinquante ans, porté sept jours sur sept ?
J'ai besoin d'être rassuré. Je me refuse à tout thermocollage hors le prêt-à-porter et la solution Ohnona ne m'intéresse pas, si exceptionnelle soit-elle et sans dénigrer en aucune façon le talent de ce monsieur, car je ne vois pas pourquoi je paierais du thermocollé le prix d'un prêt-à-porter, entièrement entoilé, d'une enseigne de prestige (je pense aux 1800 euros à peine qu'en coûtent les costumes prêt-à-porter, entoilés, de Cifonelli, retouches gratuites et sans le moindre atome de toile thermocollante).
Je vous prie de bien vouloir agréer l'expression de toute mon admiration et mes remerciements les plus sincères pour votre investissement et celui de vos pairs à faire vivre l'élégance masculine dans la plus pure tradition. J'espère que vous saurez pardonner le mauvais style de ma prose mais ce message m'est venu d'un trait en ces termes et je vous le livre sans censure ! Cordialement.


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